Cimalpes : «En montagne, l’adaptation au changement climatique sera cruciale»

LES ARCHITECTES DU VOYAGE – En deux décennies et avec 21 agences dans des stations prestigieuses comme Courchevel et Megève, Grégory Flon et Benjamin Berger ont redéfini l’immobilier haut de gamme en montagne. Rencontre avec les leaders d’un secteur en pleine mutation.

De l’avis de tous, la saison hivernale 2023-2024 a été un excellent cru. Avec un taux d’occupation de l’ensemble des lits pour les vacances d’hiver 2024 de 83%, en hausse de 3,5 points par rapport à l’année précédente pour l’ensemble des types d’hébergements en stations, l’Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM) évoque «un succès largement confirmé des vacances à la montagne». Et pour cela, il faut héberger une clientèle toujours plus exigeante.

Depuis sa création en 2003, AirBnB n’existait pas, Cimalpes, spécialiste de l’immobilier haut de gamme en montagne, a fait le pari d’industrialiser les tâches de base (check-in, check-out, état des lieux) pour mieux se concentrer sur le «sur-mesure» propre à cette para-hôtellerie premium. Sous la houlette de Grégory Flon, président cofondateur & associé, et Benjamin Berger, directeur général & associé, le groupe dispose aujourd’hui de 21 agences dans 16 stations emblématiques, telles que Courchevel et Megève, affichant un chiffre d’affaires assez insolent de 600 millions d’euros. Plus qu’un simple acteur de ce marché de niche, Cimalpes tisse des liens authentiques avec ses clients, créant des expériences sur mesure empreintes d’une véritable passion pour la montagne. 

Pour un séjour sans nuage, les heureux vacanciers profitent d’une conciergerie, d’un service de blanchisserie, du ménage ou encore d’un chef de cuisine. Et réserver une journée avec Popeye, moniteur de ski de son métier, c’est possible aussi. Dans un paysage en constante mutation, c’est lors d’un passage éclair à Paris et avant de regagner leur montagne chérie que ses dirigeants partagent leur vision d’un avenir assurément prometteur.

Grégory Flon (à gauche) et Benjamin Berger, les dirigeants de Cimalpes. Photo presse

LE FIGARO – Qu’est-ce qui fait le succès de Cimalpes ?

Grégory Flon. Nous avons créé Cimalpes pour faire de la transaction, mais progressivement, une approche servicielle en termes d’accueil, de service après-vente et d’ambiance à l’agence qui reprenait les codes de l’hôtellerie de luxe, s’est mise en place. En vingt ans, nous avons su allier service personnalisé et expertise locale. Et surtout, nous avons construit une vraie méthode de travail Cimalpes, avec 212 collaborateurs à l’année. J’ai un travail de chef d’orchestre pour faire en sorte que notre partition soit jouée avec harmonie. La clé, c’est avant tout l’humain.

Que voulez-vous dire par là ?

Benjamin Berger. Dans un secteur où la technologie prend de plus en plus de place, rien ne remplace le contact humain. Nous croyons fermement que l’hospitalité et le service personnalisé sont essentiels pour instaurer une relation de confiance et répondre aux attentes spécifiques de nos clients. Nos équipes sont formées pour offrir un service haut de gamme, à l’image de l’accueil que l’on pourrait attendre dans un hôtel de luxe. Pour trouver un moniteur qui parle une langue étrangère du jour au lendemain en février, il faut être sur place et connaître tout le monde. C’est la même chose pour les restaurants et les transferts.

GF. – Cela tient aussi dans le recrutement, il ne faut pas avoir peur de recruter meilleur que soi.

Vous avez un portefeuille de 1300 biens à la location, comment les trouvez-vous ?

GF. – C’est le fruit d’une approche proactive et d’une connaissance approfondie du marché immobilier alpin. Nous collaborons étroitement avec des propriétaires, des promoteurs et des artisans locaux pour identifier des opportunités de mise en location. De plus, notre équipe effectue une veille constante sur les nouvelles constructions et les rénovations, afin de garantir à notre clientèle une offre diversifiée, allant des chalets traditionnels aux appartements contemporains. La nouveauté, c’est que maintenant nous opérons des résidences complètes, comme Le Mascara à Courchevel 1850. Deux autres vont ouvrir pour la prochaine saison : à Méribel et à Courchevel.

Quelle sera la prochaine étape pour Cimalpes ?

BB. – Nous avons l’intention de continuer notre expansion avec notre ADN, tout en renforçant notre position de leader dans l’immobilier haut de gamme. Cela inclut l’ouverture de nouvelles agences, notamment dans des destinations émergentes comme Serre Chevalier, tout en consolidant notre présence dans des stations phares telles que Méribel et Chamonix. Tout en continuant de faire monter nos équipes en compétences.

Cette montée en gamme concerne toutes les destinations ?

BB. – En dehors des Big 5 – Val d’IsèreCourchevelMéribelMegève et Chamonix, on observe une montée en gamme de nombreuses destinations. C’est le cas par exemple de La Rosière qui héberge un Club Med 5 tridents ou de Saint-Martin-de-Belleville, village connecté aux 3 Vallées avec hôtellerie et restaurants étoilés qui sont de jolis marchés de report comme Saint-Gervais ou Les Saisies. Et puis nous espérons que les Jeux d’Hiver de 2030 en France (1) désenclaveront certaines stations, comme cela fut le cas pour les Jeux d’Albertville, en 1992.

S’il a su conserver le charme des chalets typiques de Megève, le chalet Bellavia s’est plié à une rénovation pointue et peut accueillir 10 personnes dans ses 5 chambres doubles avec salle d’eau privative. Photo presse

Parlez-nous du Mountain Care Project…

GF. – Lancé l’année dernière, notre fonds de dotation Mountain Care Project vise à soutenir des initiatives locales en matière de développement durable et d’impact social. Par exemple, nous avons récemment financé des projets de reforestation et d’entretien des sentiers dans les Alpes. Cela nous permet de redonner à la communauté et de participer à la préservation de notre environnement montagnard. Dès cette première année, 50.000 € ont été collectés pour soutenir huit associations.

Un dernier mot sur l’immobilier de demain en montagne ?

GF. – L’adaptation aux changements climatiques sera cruciale. Des enjeux d’autant plus grands que la part de logements énergivores (classés F ou G au DPE) est nettement plus importante dans les stations de ski que dans l’ensemble des communes métropolitaines, à 38% contre 21% (source Fnaim). Ceci est la conséquence d’une politique d’urbanisme volontariste des années 1960, pas toujours regardante sur la performance énergétique. Alors que dans les années à venir les nouvelles constructions seront plus restreintes, les propriétaires d’hébergements sont des partenaires essentiels de l’avenir durable des stations. Ils recherchent déjà davantage des logements durables, efficaces sur le plan énergétique et en accord avec leur mode de vie.

(1) Les XXVIe Jeux olympiques d’hiver seront organisés dans les Alpes françaises du 1er au 17 février 2030 et les Jeux paralympiques du 1er au 10 mars 2030.

Plus d’infos sur cimalpes.com.

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