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Dans sa présentation exhaustive, mercredi 23 octobre, à l’occasion du séminaire organisé par le Conseil du développement et de la solidarité (CDS) autour de la connectivité et le développement des territoires, le PDG de RAM, Abdelhamid Addou, a survolé les 67 ans d’existence de Royal Air Maroc et le rôle que la compagnie nationale a joué dans le développement du tourisme et de l’industrie aéronautique.
« L’Afrique a toujours fait partie de notre ADN. C’est la première route qui a été inaugurée en 1958 [date de création de RAM, ndlr], avec la ligne Casablanca-Dakar. Grâce à Royal Air Maroc, nous sommes passés, au cours des vingt-cinq dernières années, de 200.000 à près de 2.000.000 de passagers. Mais c’est surtout l’export qui a été multiplié par 25 à 30 fois grâce à cette présence du Maroc, physiquement à travers RAM, et efficacement à travers les entreprises qui se sont installées par la suite », s’est félicité Abdelhamid Addou.
« Dans les dix prochaines années, l’industrie aéronautique dépassera l’automobile »
« Il existe toute une industrie qui tourne autour de Royal Air Maroc, un secteur en plein croissance. L’industrie aéronautique représente aujourd’hui 2,5 milliards de dollars à l’export. J’ai personnellement la conviction que, dans les dix prochaines années, cette industrie dépassera l’automobile, ce qui est une excellente nouvelle. J’ai cette conviction pour la simple raison que le marché automobile finira par ralentir naturellement au niveau mondial. La nouvelle génération est beaucoup moins friande de l’achat d’un véhicule de transport ».
Si cette industrie existe, je le dis sans vraiment aucune gêne, c’est grâce à Royal Air Maroc au départ, avec une vision royale bien évidemment
« Pour le voyage, c’est une autre histoire. À notre époque, nous voyagions une fois par an par avion. Aujourd’hui, la jeune génération a besoin de voyager, quand elle en a les moyens, au moins une fois par trimestre. La demande explose fortement. Quelque 15.000 emplois hautement qualifiés. Il y a donc une vraie croissance du secteur puisqu’il permet de créer beaucoup d’emplois avec une forte valeur ajoutée. La compagnie nationale est la précurseure de cette industrie. Si cette industrie existe, je le dis sans vraiment aucune gêne, c’est grâce à Royal Air Maroc au départ, avec une vision royale bien évidemment ».
« Nous étions les premiers à investir. Nous continuerons à investir. Nous pensons que l’industrie a encore un avenir très important et très prometteur ».
L’ultra long-courrier à destination de Pékin sera rouvert le 20 janvier 2025
Le PDG de RAM a passé en revue les moments phares de l’évolution de la compagnie.
« Nous sommes passés par différentes machines, de la Constellation à la Caravelle en passant par le 757, pour finir avec le Dreamliner (2016) et le Dreamliner nouvelle génération (2018) qui sont aujourd’hui des avions de nouvelle catégorie. Le développement s’est fait aussi à travers l’expansion complète et totale de notre réseau. Nous avons démarré par le réseau domestique et quelques routes à l’international, dont Dakar et Paris, puis le transatlantique qui a mis une quarantaine d’années à décoller. Il faut savoir que quand on ouvre une route long courrier, ce n’est pas facilement ni rapidement rentable. C’est un investissement sur le très long terme. Aujourd’hui nous sommes très heureux d’avoir ces routes. Elles font partie de la colonne vertébrale de Royal Air Maroc, en termes de génération de revenus ».
Aujourd’hui, il faudrait peut-être revoir notre manière d’aborder cet Open Sky, tout en maintenant ce dynamisme pour pouvoir permettre à un opérateur comme RAM de se développer plus vite
« À cela s’ajoute le point à point, le hub domestique et la stratégie Afrique à partir de 2005. Suite à l’Open Sky qui est, à mon avis, la meilleure nouvelle que notre tourisme ait connu. L’Open Sky est un élément structurant dans notre développement. Après, il faut aussi gérer l’Open Sky dans le temps. Cette stratégie, qui a connu une évolution, a été déployée assez tôt (2005). Aujourd’hui, il faudrait peut-être revoir notre manière d’aborder cet Open Sky, tout en maintenant ce dynamisme pour pouvoir permettre à un opérateur comme RAM de se développer plus vite ».
« Il y a eu aussi le développement de l’ultra long-courrier (plus de 13 heures de vol) en 2020. Pékin a été, juste avant le Covid, une route ouverte que nous avons dû fermer. Elle sera rouverte le 20 janvier prochain ».
Un shift managérial depuis la crise du Covid-19
La crise du Covid a permis à RAM de prendre conscience qu’elle devait changer de modèle, souligne par ailleurs Abdelhamid Addou.
« Face à une crise similaire, du jour au lendemain, on se rend compte que nous passons de x chiffre d’affaires à zéro. Nous avons des charges qui sont là, mais nous n’avons aucune capacité financière pour tenir dans un monde compliqué, dans un moment où il n’y a pas vraiment d’échappatoire, puisqu’on ne peut pas générer du trafic et du business. Nous nous sommes rendu compte que notre taille était peut-être notre plus grande faiblesse. Les entreprises de plus grande taille ont pu, dans le temps, développer une capacité de résilience à un poids suffisant, des ressources suffisantes, à même de leur permettre de dépasser une crise comme celle-ci. Nous étions fragilisés par notre taille. Et donc, cette prise de conscience conjuguée à un marché existant fait que nous avons une place pour adresser ce marché qui est là ».
La nouvelle ère d’expansion, c’est ce vers quoi nous nous dirigeons
« En sept, huit ans, nous sommes passés de 4% à 5% de notre chiffre d’affaires qui était fait en ligne à 38% réalisés aujourd’hui. Donc, c’est un saut qualitatif qui est énorme ; et plus nous avons cette dynamique de générer du chiffre d’affaires en ligne, plus nous sommes efficaces et encore plus agiles. Le Covid nous a aidés. Pendant une année d’arrêt total, nous avons revu nos process, nous avons fait un reset de toute l’entreprise et mis en place de nouveaux process, beaucoup plus agiles et beaucoup plus efficients d’un point de vue digital. Nos indicateurs sont parmi les meilleurs pour les compagnies de notre taille. Alors, de grâce, ne nous comparez pas à des compagnies du Golfe qui, elles, disposent de moyens complètement disproportionnés par rapport aux nôtres ».
« La nouvelle ère d’expansion, c’est ce vers quoi nous nous dirigeons. 2023 a été une bonne année de relance qui nous a permis de signer le contrat-programme avec le gouvernement qui sera en deux phases. La première phase, c’est une phase de croissance maîtrisée. Pourquoi une phase de croissance maîtrisée ? Parce que, tout simplement, pour être en croissance, il faut avoir des avions. Aujourd’hui, si vous placez une commande d’avion, vous le recevez dans cinq à six ans dans le meilleur des cas. Donc il va y avoir une phase où la croissance ne sera pas aussi forte qu’on le souhaiterait tous, puisqu’il y a une pénurie d’avions au niveau mondial ».
« Cette progression de la flotte est importante puisqu’on parle quand même d’une dizaine d’avions chaque année entre maintenant et 2027, mais qui sera encore plus importante par la suite pour passer de 15 à 20 avions en moyenne par an. Ce que nous n’avons jamais connu dans notre histoire, dans le meilleur des cas, on intégrait 2 à 3 avions de temps en temps ».
« La deuxième phase de 2028 à 2037, c’est le changement de dimension. C’est la multiplication par 4 de la flotte et l’ouverture tous azimuts de lignes long-courriers et moyen-courriers. Donc on parle d’à peu près 100 nouvelles destinations internationales, en grande majorité touristiques ».
39 millions de passagers et 94 MMDH de chiffre d’affaires à l’horizon 2037
« Il y a un changement de dimension pour passer, entre 2019 (avant le Covid) et 2037, d’une compagnie traditionnelle à un transporteur global, davantage centré client et rentable ; en tout cas plus rentable qu’il ne l’est aujourd’hui. Nous ambitionnons de passer à 200 machines pour lesquelles un marché existe. Il y a des routes, et on sait exactement où nous allons. C’est de passer de 13 millions de sièges à 39 millions de sièges, et à peu près 94 milliards de DH de chiffre d’affaires. C’est notre ambition à l’horizon 2037. Le marché est là. S’il y a une convergence de toutes les politiques, comme c’est censé l’être, nous devrions y arriver ».
Chaque mois, quasiment un avion devrait être livré, plus ou moins, en espérant qu’il n’y ait pas de retard« En attendant, il y a le cap 2025 et 2030 avec la Coupe d’Afrique des nations et la Coupe du monde. Notre objectif, c’est de passer à 130 machines d’ici 2030 – donc un peu plus que doubler notre flotte actuelle –, d’améliorer la connectivité domestique et d’ouvrir une quarantaine de destinations. Cette année, nous allons avoir cinq à six destinations qui vont ouvrir. L’objectif est de compléter le reste d’ici 2030 avec les avions qui vont arriver. Il y a 12 avions qui ont déjà été commandés et qui devraient arriver entre le 15 et le 18 novembre de cette année, et fin 2025 ».
« Chaque mois, quasiment un avion devrait être livré, plus ou moins, en espérant qu’il n’y ait pas de retard. Comme je l’ai dit antérieurement, il faut une convergence de toutes les politiques. C’est ce que nous avons appelé le new deal, notamment des capacités hubs, de la filière carburant, des filières industrielles, aéronautiques, de la promotion et de la régionalisation. Avec un deal complet, nous pourrons décoller dans les meilleures conditions possibles », conclut le PDG de Royal Air Maroc.
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