Nexity avait déjà annoncé, fin février, se résoudre au lancement d’un plan social, dans un contexte de chute drastique de ses ventes de logements neufs. Le premier promoteur de France précise ce jeudi le nombre de postes concernés : 502. Les représentants du personnel, indique le groupe dans un communiqué, en ont été informés le 24 avril.
A l’issue de la mise en oeuvre de ce plan, les effectifs du pôle promotion-construction auront été réduits de 28 % par rapport à 2022, est-il encore notifié. Cette année-là, ce pôle employait 2.800 personnes.
Déjà 400 départs
Au total, Nexity faisait travailler en début d’année quelque 8.200 salariés. Outre ceux concernés par le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) – dont le départ ne devrait pas intervenir avant fin octobre -, 3.100 devraient sortir du groupe autour du mois d’avril avec la cession programmée à Bridgepoint de l’activité d’administration de biens.
Le groupe avait en outre déjà commencé à compresser ses effectifs ces derniers mois. « 400 personnes sont parties depuis un an du pôle promotion-construction », indique Emmanuel Brie, délégué syndical CFDT de cette branche. Une première partie des suppressions de postes a ainsi eu lieu « en catimini », indique-t-il, avant même l’activation de ce PSE. Il s’inquiète en outre du fait que les résultats de Nexity pour le premier trimestre, présentés ce jeudi, « ne sont pas rassurants ».
Nexity n’est pas le seul grand promoteur immobilier à avoir engagé un PSE. Le 8 avril dernier, Bouygues Immobilier a annoncé la suppression de 225 postes , sur un total de 1.054. Certains salariés pourraient cependant être reclassés au sein du Groupe Bouygues, la maison mère.
Le 15 janvier, Vinci Immobilier avait été le premier poids lourd du secteur à annoncer un PSE, sans communiquer sur le nombre d’emplois concernés. « Un effort particulier est fait pour proposer des mobilités internes au sein du groupe », avait alors indiqué Vinci.
Chute des ventes
Les promoteurs disent accuser collectivement une chute « cataclysmique » de leurs ventes . Le nombre de logements commercialisés en 2023 a plongé d’un tiers par rapport à 2022, et même de plus de moitié au dernier trimestre. Ceci du fait d’une désertion des acheteurs, refroidis par le prix élevé des appartements neufs et des taux d’intérêt d’emprunt immobilier qui ont monté en flèche.
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