Difficile de cocher plus de cases que Chimilin. Située à moins de 10 min d’un embranchement autoroutier de l’A43, avec un cadre de vie totalement préservé et des prix immobiliers qui restent relativement raisonnables, cette commune d’un peu plus de 1 400 habitants a des arguments à faire valoir.
D’autant que l’on y trouve un large éventail de biens, des maisons de caractère aux pavillons plus modestes. Et pourtant, après avoir été l’une des destinations favorites des urbains en manque de verdure durant les mois qui ont suivi l’épidémie de Covid, Chimilin ne semble plus faire partie des priorités des acquéreurs.
Un phénomène qui n’a rien d’extraordinaire. « Comme dans la grande majorité des villes de la région, depuis deux ans, la crise immobilière et les difficultés d’accès au crédit ont grandement pesé sur le marché », résume Quentin Revol, fondateur et gérant de l’agence immobilière Love Immo située à La Bâtie-Montgascon.
Les acquéreurs se raréfient
La situation est d’autant plus compliquée pour cette commune prisée des primoaccédants, qui plus que d’autres subissent le resserrement des conditions d’accès à l’emprunt immobilier.
Les ventes ont du mal à se signer, même si les affaires ne manquent pas. « Nous avons récemment proposé une maison de 85 m², avec un terrain de 600 m² viabilisé et constructible, à 184 000 €. Ce bien en bon état et isolé n’a suscité aucun contact durant plus d’une semaine, et même en baissant le prix de 9 000 €, nous n’avons encore rien de concret à ce jour », raconte Quentin Revol.
Les maisons de caractère, très recherchées par les Lyonnais et les Chambériens après la crise sanitaire, restent aussi sur le marché, tout comme les biens avec travaux, jadis prisés par les jeunes couples qui prenaient leur temps pour les remettre en état.
« Les banques imposent de réaliser les travaux rapidement pour obtenir un bon diagnostic de performance énergétique (DPE) et, étant donné que leur coût a fortement augmenté, un grand nombre d’acquéreurs ne peuvent pas suivre sur le plan financier », explique-t-il.
Des prix en baisse Les amateurs de bonnes affaires devraient pourtant s’intéresser à la commune. « La baisse des prix immobiliers à Chimilin est de l’ordre de – 15 % depuis l’après-Covid, période durant laquelle les prix avaient augmenté de + 20 à + 25 % », note-t-il.
Il faut ainsi compter environ 2 000 € le mètre carré pour une maison en bon état avec du terrain et autour de 1 500 € le mètre carré lorsqu’une rénovation est nécessaire.
Plus la facture des travaux sera lourde, plus la décote à l’achat sera importante. Ne reste plus qu’à renouer avec des conditions d’emprunt plus favorables afin que le marché immobilier retrouve son allant d’antan.
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