Le calcul d’un taux de crédit immobilier
Quand les emprunteurs s’intéressent aux conditions de financement d’un achat immobilier, ils s’attardent le plus souvent sur les taux d’intérêt proposés par leur banque ou leur courtier en prêt immobilier. Il s’agit effectivement de la principale composante du taux annuel effectif global (TEAG), anciennement taux effectif global (TEG) d’un crédit immobilier : celui-ci résume en un seul pourcentage le coût global annuel du financement exprimé en % du montant total du crédit. En plus du taux d’intérêt, il comprend le coût de l’assurance de prêt ainsi que tous les frais acquittés par l’emprunteur pour souscrire son prêt.
Pour aller plus loin, notre article sur le calcul du TEG
Les taux détaillés ci-dessous se concentrent uniquement sur le taux d’intérêt brut ou taux d’intérêt nominal, hors assurance emprunteur et frais annexes (frais de dossier, frais de garantie ou hypothèque).
La fixation d’un taux d’usure permet de protéger l’emprunteur contre des taux excessifs qui lui seraient proposés.
À SAVOIR : sauf indication contraire, les taux présentés dans cet article proviennent des statistiques diffusées par l’Observatoire CSA/Crédit Logement.
Le niveau des taux de crédit immobilier en juin 2024
Taux immobilier en juin 2024
En juin 2024, les courtiers en crédit immobilier constatent que le mouvement de baisse des taux d’emprunt (hors assurances) enclenché depuis le début de l’année se poursuit. La plupart des grilles de taux s’orientent vers une stabilisation des taux, avec une ampleur variable en fonction des établissements bancaires.
Le courtier Voufinancer observe ainsi que, « en juin, les taux poursuivent leur décrue dans la plupart des banques qui ont envoyé des barèmes en baisse de 0,05 à 0,30 point ». Il note que, « en moyenne, la baisse constatée est de 0,10 point ». Il observe que « ces mouvements concernent majoritairement des banques régionales, mais aussi une banque nationale ». Il ajoute : « En outre, certaines banques accordent en plus des décotes sur les taux affichés, jusqu’à 0,4 point, en fonction de la performance énergétique du bien, l’âge des emprunteurs ou le niveau d’apport ou de revenus, c’est-à-dire en fonction de leur appétence à financer ce type de clients ».
« Avant la trêve estivale, les banques ont la volonté de proposer des offres attractives pour capter de nouveaux clients dans un marché qui frémit, sans pour autant être encore très dynamique », analyse explique Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer. « Ces nouvelles baisses de taux, sans doute liées également à l’anticipation de la baisse des taux de la Banque Centrale Européenne le 6 juin, sont de bonnes nouvelles pour ceux qui ont un projet immobilier et peuvent désormais emprunter, avec un bon dossier, à des taux proches de 3,5% », poursuit-elle.
« À seulement un mois de la pause estivale, nous notons encore des baisses des taux moyens comme des taux mini. Cependant elles sont le fait de quelques établissements, observe Cécile Roquelaure, directrice des études chez Empruntis. On perd 10 points de base sur les taux moyens 15 et 20 ans, seulement 5 points de base sur 7, 10 et 25 ans. Pour les profils attirant tous les regards, 5 points de base sur 10 et 15 ans et 10 points de base pour 20 et 25 ans ‘.
« Pour le cinquième mois consécutif, les taux de crédit immobilier poursuivent leur lente baisse. Ainsi en mai, les taux négociés par Cafpi pour ses clients ont atteint 3,62% sur 15 ans (- 3 centièmes), 3,75% sur 20 ans (- 2 centièmes) et 3,89% sur 25 ans (- 4 centièmes), soit des taux proches de ceux pratiqués en juillet 2023, quand les taux étaient en pleine hausse », indique Caroline Arnould, directrice générale du courtier.
« À quelques jours d’une probable annonce de baisse des taux directeurs de la part de la BCE, la détente sur les taux se poursuit, explique, pour sa part, Pierre Chapon, président de Pretto. Le rebond observé fin avril sur les coûts de refinancement n’a été que de courte durée, permettant aux établissements financiers de poursuivre dans leur trajectoire de baisse ». Et d’ajouter : « Les banques se montrent tout particulièrement flexibles pour les beaux profils (notamment avec des revenus totaux supérieurs à 80.000 euros/an), qui peuvent bénéficier d’importantes décotes, et promeuvent plus fortement leurs offres de financement pour les travaux de rénovation énergétique ».
Les candidats au prêt immobiliers doivent, en revanche, toujours conjuguer avec les règles imposées par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), à savoir un taux d’endettement limité à 35% (assurance emprunteur incluse) et une durée des crédit de 25 ans maximum (27 ans dans le neuf, incluant une période de différé de deux ans). Les choses évoluent aussi, à la suite, des nouveaux ajustements techniques que le HCSF a mis en en place début 2024 (durée de prêt portée à 27 ans, sous conditions de travaux ; exclusion des intérêts des prêts relais du calcul de l’endettement, à condition qu’ils ne représentent pas plus de 80% de la valeur du bien mis en vente ; des règle plus souples pour les dérogations d’octroi de crédit par les banques avec la mise en place, sous conditions, du réexamen des dossiers refusés).
De quoi impacter les ménages les plus modestes et les jeunes actifs primo-accédants : non seulement ils disposent d’un faible niveau d’épargne, mais ils sont particulièrement confrontés à un niveau toujours très élevé des prix de l’immobilier et à la minoration des aides à l’accession. Sans oublier les profils avec un problème de santé ou un âge avancé, qui se trouvent pénalisés par le taux d’assurance impacté par le plafond du taux d’usure. Également concernés, les investisseurs locatifs : pour eux, qui souvent déjà propriétaires de leur logement, le seuil des 35% d’endettement est la plupart du temps rapidement dépassé.
D’après Cafpi (baromètre des taux au 4 juin 2024, les plus récents communiqués sur le site Internet du courtier), les taux moyens sur le marché en France s’établissent à :
- 3,52% sur 15 ans
- 3,83% sur 20 ans
- 3,73% sur 25 ans
Cafpi revendique avoir obtenu à cette période des taux pouvant atteindre (au 4 juin 2024) 3,32% sur 15 ans, 3,72% sur 20 ans et 3,61% sur 25 ans, soit jusqu’à environ à 0,20 point de moins que les taux du marché selon les durées d’emprunt.
Selon les chiffres les plus récents mis en ligne sur son site Internet (au 15 mai 2024), les taux moyens constatés par Vousfinancer s’établissent à :
- 3,25% sur 7 ans
- 3,30% sur 10 ans
- 3,50% sur 12 ans
- 3,65% sur 15 ans
- 3,85% sur 20 ans
- 4% sur 25 ans
D’après les grilles tarifaires diffusées par Meilleurtaux.com (au 3 juin 2024), les taux moyens en vigueur sont ainsi fixés :
- 3,59% sur 7 ans
- 3,70% sur 10 ans
- 3,75% sur 15 ans
- 3,85% sur 20 ans
- 3,93% sur 25 ans
Chez Empruntis (au 5 juin 2024), la tendance à l’échelle de la France entière oscille entre stabilité et baisse des taux de crédit. Les taux restent stables pour les emprunts souscrits sur 10 ans (3,60%). Ils s’affichent en baisse pour les emprunts sur 7 ans (3,60%), sur 15 ans (3,70%), sur 20 ans (3,80%) et sur 25 ans (3,95%).
Meilleur taux immobilier en juin 2024
Les taux minimum constatés varient d’un opérateur à l’autre et seuls les meilleurs dossiers (avec de l’épargne et/ou un apport et/ou une capacité d’épargne importants) peuvent y prétendre.
Les meilleurs taux de crédit immobilier actuels sont :
Chez Empruntis (au 5 juin 2024) :
- 3% sur 7 ans
- 3,10% sur 10 ans
- 3,30% sur 15 ans
- 3,40% sur 20 ans
- 3,50% sur 25 ans
Chez Cafpi (au 4 juin 2024, derniers chiffres diffusés) :
- 3,32% sur 15 ans
- 3,72% sur 20 ans
- 3,61% sur 25 ans
Chez Meilleurtaux.com (au 3 juin 2024, derniers chiffres diffusés) :
- 3% sur 7 ans
- 3,20% sur 10 ans
- 3,32% sur 15 ans
- 3,39% sur 20 ans
- 3,47% sur 25 ans
Chez Vousfinancer (au 15 mai 2024, derniers chiffres diffusés) :
- 3% sur 7 ans
- 3,10% sur 10 ans
- 3,20% sur 12 ans
- 3,40% sur 15 ans
- 3,60% sur 20 ans
- 3,80% sur 25 ans
Taux moyen en mai 2024
Selon les dernières données de l’Observatoire Crédit Logement/CSA disponibles, rendues publiques le 4 juin 2024, le taux moyen des crédits du secteur concurrentiel (hors assurance) s’est établi à 3,73% en avril 2024, contre 3,81% en avril 2014 et 3,90% en mars 2024. Dans le détail, il a atteint 3,64% pour l’accession dans le neuf et 3,74% pour l’accession dans l’ancien.
« L’inflexion de la courbe des taux a été constatée dès décembre 2023. Depuis, le taux moyen recule chaque mois, à un rythme assez régulier : un peu plus de 9 points de base (pdb) en moyenne », explique l’Observatoire dans sa note. « La baisse est rapide et en mai, le taux moyen a diminué de 9 pdb : il est maintenant revenu à son niveau de fin juillet 2023 », constate-t-il. « Cette année, après plus de deux années d’atonie des marchés immobiliers et de bouleversement du marché des crédits, la concurrence entre les établissements bancaires s’est renforcée et alimente le mouvement de recul. Ce qui permet, mois après mois, d’amplifier la reprise de la production de crédit », poursuit-il.
En mai 2024, la durée moyenne des prêts accordés était de 248 mois, soit 20,66 ans environ. « Après plusieurs mois d’hésitations, la durée moyenne des crédits octroyés retrouve donc les niveaux élevés constatés entre avril et décembre 2023. Les banques peuvent ainsi amplifier l’impact de la baisse des taux sur la solvabilité de la demande », note l’Observatoire. Mais « la remontée du coût des opérations financées atténue nettement l’efficacité des effets taux et durée, en dépit d’une nouvelle augmentation de l’apport personnel moyen », tempère-t-il.
« Compte tenu des évolutions de la durée moyenne, en mai 2024, 65% des prêts bancaires à l’accession à la propriété ont été octroyés sur une durée de plus de 20 ans, contre 65,4% en 2023 : en 2019, avant la mise en œuvre de la recommandation du HCSF, le poids relatif de cette tranche de durées s’établissait à 48,1% », relaie encore l’Observatoire Crédit Logement/CSA. « Dans le même temps, la part des prêts les plus courts (15 ans et moins) est à peu près stable, à 15,2% en mai 2024, contre 15,1% en 2023 (20,2% en 2019) », indique-t-il.
Au premier trimestre 2024, le taux de crédits immobiliers (hors assurance emprunteur) se sont affichés en moyenne à 3,99%.
Au quatrième trimestre 2023, les taux de crédits immobiliers (hors assurance emprunteur) se sont affichés en moyenne à 4,20%.
Au troisième trimestre 2023, le taux moyen des crédits immobiliers (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) s’est établi à 3,77%.
Au deuxième trimestre 2023, les taux de crédits immobiliers (hors assurance emprunteur) se sont affichés en moyenne à 3,29%.
Sur l’ensemble du premier trimestre 2023, le taux moyen des crédits immobiliers (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) s’était affiché à 2,84%.
Au quatrième trimestre 2022, le taux moyen des crédits immobiliers (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) s’était établi à 2,22%.
Au troisième trimestre 2022, les taux de crédits immobiliers (hors assurance emprunteur) se sont affichés en moyenne à 1,78%.
Sur l’ensemble du deuxième trimestre 2022, le taux moyen des crédits immobiliers (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) s’était affiché à 1,40%.
Au premier trimestre 2022, les taux de crédit (hors assurances) avaient enregistré une forte remontée par rapport au dernier trimestre de 2021 : ils s’établissaient à 1,12% en moyenne sur les trois premiers mois, contre 1,05% en moyenne au quatrième trimestre 2021.
Sur l’ensemble du quatrième trimestre 2021, les taux d’intérêt moyens offerts par les banques s’étaient établis à 1,05% (contre 1,17% pour la même période en 2021, et 1,20% en 2019). C’est le niveau « le plus bas jamais constaté depuis les années 1950 », notait déjà l’organisme.
À SAVOIR : compte tenu du très faible nombre de prêts souscrits à taux variable (moins de 1% des nouveaux crédits, selon Crédit Logement), seuls les taux fixes sont détaillés ici.
Taux fixes moyens des derniers mois
Juin 2024 : à paraître
Mai 2024 : 3,73%
Avril 2024 : 3,81%
Mars 2024 : 3,90%
Février 2024 : 3,99%
Janvier 2024 : 4,15%
Décembre 2023 : 4,24%
Novembre 2023 : 4,22%
Octobre 2023 : 4,12%
Septembre 2023 : 3,98%
Août 2023 : 3,80%
Juillet 2023 : 3,61%
Juin 2023 : 3,45%
Mai 2023 : 3,28%
Avril 2023 : 3,16%
Mars 2023 : 3,04%
Février 2023 : 2,82%
Janvier 2023 : 2,59%
Décembre 2022 : 2,34%
Novembre 2022 : 2,25%
Octobre 2022 : 2,05%
Septembre 2022 : 1,88%
Août 2022 : 1,82%
Juillet 2022 : 1,68%
Juin 2022 : 1,52%
Mai 2022 : 1,38%
Avril 2022 : 1,27%
Mars 2022 : 1,18%
Février 2022 : 1,09%
Janvier 2022 : 1,07%
Décembre 2021 : 1,06%
Novembre 2021 : 1,06%
Octobre 2021 : 1,05%
Septembre 2021 : 1,05%
Août 2021 : 1,05%
Juillet 2021 : 1,06%
Juin 2021 : 1,06%
Mai 2021 : 1,07%
Avril 2021 : 1,07%
Mars 2021 : 1,11%
Février 2021 : 1,14%
Janvier 2021 : 1,17%
Décembre 2020 : 1,17%
Novembre 2020 : 1,20%
Octobre 2020 : 1,21%
Septembre 2020 : 1,22%
Août 2020 : 1,24%
Juillet 2020 : 1,25%
Juin 2020 : 1,29%
Mai 2020 : 1,25%
Avril 2020 : 1,17%
Mars 2020 : 1,14%
Février 2020 : 1,13%
Janvier 2020 : 1,13%
Décembre 2019 : 1,13%
Novembre 2019 : 1,12%
Octobre 2019 : 1,13%
Septembre 2019 : 1,18%
Août 2019 : 1,17%
Juillet 2019 : 1,20%
Juin 2019 : 1,25%
Mai 2019 : 1,29%
Avril 2019 : 1,33%
Mars 2019 : 1,39%
Février 2019 : 1,44%
Janvier 2019 : 1,45%
Décembre 2018 : 1,43%
Novembre 2018 : 1,44%
Octobre 2018 : 1,43%
Septembre 2018 : 1,43%
Août 2018 : 1,43%
Juillet 2018 : 1,43%
Juin 2018 : 1,44%
Mai 2018 : 1,46%
Avril 2018 : 1,47%
Mars 2018 : 1,49%
Février 2018 : 1,48%
Janvier 2018 : 1,49%
Décembre 2017 : 1,51%
Novembre 2017 : 1,54%
Octobre 2017 : 1,55%
Septembre 2017 : 1,56%
Août 2017 : 1,58%
Juillet 2017 : 1,55%
Juin 2017 : 1,56%
Taux fixes moyens selon la durée du prêt
Plus le remboursement d’un crédit immobilier est étalé dans le temps, plus le taux d’intérêt proposé par la banque est élevé.
Au mois de mai 2024 (les données les plus récentes), les taux constatés par l’observatoire Crédit Logement/CSA se situaient aux niveaux suivants :
• Crédit sur 15 ans : 3,62% (3,69% en avril 2024 ; 3,74% en mars 2024 ; 3,79% en février 2024 ; 3,89% en janvier 2024 ; 4,11% en décembre 2023 ; 4,12% en novembre 2023 ; 3,98% en octobre 2023 ; 3,72% en septembre 2023 ; 3,52% en juillet 2023 ; 3,32% en juin 2023 ; 3,15% en mai 2023 ; 3,03% en avril 2023 ; 2,86% en mars 2023 ; 2,62% en février 2023 ; 2,43% en janvier 2023 ; 2,14% en décembre 2022 ; 1,92% en octobre 2022 ; 1,82% en août 2022 ; 1,57% en juillet 2022 ; 1,36% en juin 2022 ; 1,24% en mai 2022 ; 1,12% en avril 2022 ; 0,86% en décembre 2021 ; 0,97% en décembre 2020 ; 0,88% en décembre 2019 ; 1,21% en décembre 2018 ; 1,32% en décembre 2017 ; 3,13% en décembre 2012)
• Crédit sur 20 ans : 3,66% (3,76% en avril 2024 ; 3,82% en mars 2024 ; 3,90% en février 2024 ; 4% en janvier 2024 ; 4,26% en décembre et en novembre 2023 ; 4,19% en octobre 2023 ; 3,92% en septembre 2023 ; 3,73% en juillet 2023 ; 3,51% en juin 2023 ; 3,38% en mai 2023 ; 3,21% en avril 2023 ; 3,05% en mars 2023 ; 2,83% en février 2023 ; 2,59% en janvier 2023 ; 2,30% en décembre 2022 ; 2,06% en octobre 2022 ; 1,85% en août 2022 ; 1,69% en juillet 2022 ; 1,49% en juin 2022 ; 1,37% en mai 2022 ; 1,25% en avril 2022 ; 0,99% en décembre 2021 ; 1,10% en décembre 2020 ; 1,05% en décembre 2019 ; 1,41% en décembre 2018 ; 1,52% en décembre 2017 ; 3,40% en décembre 2012)
• Crédit sur 25 ans : 3,76% (3,84% en avril 2024 ; 3,91% en mars 2024 ; 3,99% en février 2024 ; 4,13% en janvier 2024 ; 4,35% en décembre 2023 ; 4,30% en octobre 2023 ; 4,08% en septembre 2023 ; 3,89% en juillet 2023 ; 3,69% en juin 2023 ; 3,52% en mai 2023 ; 3,38% en avril 2023 ; 3,20% en mars 2023 ; 2,96% en février 2023 ; 2,74% en janvier 2023 ; 2,42% en décembre 2022 ; 2,17% en octobre 2022 ; 1,96% en août 2022 ; 1,79% en juillet 2022 ; 1,59% en juin 2022 ; 1,47% en mai 2022 ; 1,37% en avril 2022 ; 1,13% en décembre 2021 ; 1,35% en décembre 2020 ; 1,31% en décembre 2019 ; 1,63% en décembre 2018 ; 1,79% en décembre 2017 ; 3,70% en décembre 2012)
Taux fixes moyens selon la catégorie d’emprunteurs
Les emprunteurs le savent, les banques pratiquent des taux différents selon leur profil et la qualité de leur dossier. De très nombreux paramètres (niveau de revenus, apport personnel, durée du prêt, etc.) sont pris en compte à ce titre, d’où l’importance de bien préparer son dossier de prêt pour mettre toutes les chances de son côté.
Pour aller plus loin, notre article sur la préparation du dossier de prêt
Ici, les emprunteurs sont séparés en quatre groupes, des dossiers les mieux notés aux moins bien notés parmi ceux qui ont pu obtenir un financement auprès d’une banque.
Pour le mois de mars 2024 (dernières données disponibles), les taux à retenir, selon l’observatoire Crédit Logement/CSA, étaient les suivants :
Emprunteurs du 1er groupe (meilleurs dossiers) :
• 3,38% sur 15 ans
• 3,47% sur 20 ans
• 3,55% sur 25 ans
Emprunteurs du 2ème groupe :
• 3,68% sur 15 ans
• 3,76% sur 20 ans
• 3,86% sur 25 ans
Emprunteurs du 3ème groupe :
• 3,85% sur 15 ans
• 3,91% sur 20 ans
• 3,99% sur 25 ans
Emprunteurs du 4ème groupe (dossiers les moins bien notés) :
• 4,06% sur 15 ans
• 4,14% sur 20 ans
• 4,22% sur 25 ans
Taux immobilier : évolution et perspectives pour le premier semestre 2024
Fin 2023, ToutSurMesFinances a recueilli les témoignages et compilé les communiqués des courtiers pour qu’ils évoquent les perspectives du premier semestre semestre 2024.
Caroline Arnould, directrice générale de Cafpi :
« Le marché de l’immobilier devrait se normaliser cette année. Le taux d’usure, qui s’établit à 6,29% depuis le 1er janvier, alors que les taux de crédit immobilier sont en dessous des 5%, n’est plus un frein à l’emprunt. Il permet même aux banques de retrouver des marges de manœuvre et de relancer la conquête de clientèle avec des offres de plus en plus concurrentielles.
Preuve de la détente sur les taux, une première banque propose, pour les meilleurs profils dans le cadre des critères dérogatoires aux règles du HCSF, des prêts allant jusqu’à 30 ans, avec des taux se situant entre 4,35% et 4,75%, soit 10 centièmes de plus que sur 25 ans.
Récemment, Christine Lagarde, présidente de la BCE, a elle-même reconnu que les taux avaient atteint leur pic. L’inflation devrait passer sous les 2% dès 2025, ouvrant la voie à d’éventuelles baisses des taux directeurs. Ainsi, les taux de crédit immobilier, après avoir atteint un palier, pourraient légèrement reculer avant de se stabiliser autour de 3,50%. »
(communiqué de presse)
Cécile Roquelaure, directrice des études d’Empruntis :
« Globalement, 2024 signera le retour à la concurrence, et celle-ci pèsera sur les conditions de taux. Les banques sont de retour. Les ménages ont à nouveau accès au crédit, sous réserve de bien préparer leur dossier et de respecter les exigences prudentielles des banques (et du HCSF…). Tout se passera donc du côté de taux.
Au premier trimestre 2024 devrait s’ouvrir une période de stabilisation – voire une légère inflexion – des taux moyens. Certains acteurs pourraient baisser leurs barèmes afin de se repositionner, surtout que le coût de l’argent (OAT 10 ans) permet à nouveau aux établissements de reconstituer des marges. Cependant, ces baisses devraient rester limiter. Tout d’abord en raison du risque de renégociation des prêts dans les années à venir, qui pousse les banques à augmenter les marges pour couvrir ce risque. Ensuite, car même en cas de baisse des taux de la BCE, les impacts sur les taux de crédit sont plus longs à observer que lors des hausses.
Ainsi, le deuxième trimestre pourrait voir apparaître des baisses très limitées, ne permettant pas une reconstitution significative du pouvoir d’achat. Pour cela il faudra probablement attendre après l’été. Sauf à ce que la situation économique se dégrade significativement ! ».
(propos recueillis par la rédaction de TSMF)
Ludovic Huzieux, co-fondateur d’Artémis Courtage :
« Après une année 2023 horrible, les perspectives pour le premier semestre 2024 sont a priori nettement meilleures : le taux d’usure n’est plus un problème ; les banques, qui ont reconstitué leurs marges, retrouvent de l’appétit pour prêter de l’argent ; et les taux de crédit immobilier semblent se stabiliser.
Fin 2023, le premier trimestre 2024 était joué : il n’y a rien à attendre véritablement sur cette période, pas plus que sur l’ensemble du semestre. Car ce ne sont pas les dernières mesures annoncées en décembre par le HSCF qui vont redynamiser la distribution des prêts. Cela ne peut passer que par la prise en compte chiffrée du reste à vivre des candidats ou par la révision du taux d’endettement de 35%.
En revanche, le retour de la concurrence entre les banques (souvenons-nous que certaines ne prêtaient plus du tout en 2023) demeure un signe positif. Conjugué avec la stabilisation des taux d’emprunt, c’est de bon augure »
(propos recueillis par la rédaction de TSMF)
Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer
« La hausse des taux semble derrière nous, nous sommes arrivés à un plateau. Leur stabilisation va redonner de la visibilité aux acquéreurs, d’autant plus qu’ils vont profiter de la concurrence entre des banques bien décidées à profiter de la situation pour reconstituer leurs marges et à prêter davantage qu’en 2023. Reste aussi à prendre en compte le comportement des candidats à l’accession à la propriété, qui risquent encore d’attendre une réelle baisse des prix de l’immobilier avant d’initier d’une demande de prêt ».
(propos recueillis par la rédaction de TSMF)
Jean-Marc Vilon, directeur général de Crédit Logement :
« 2024 sera-t-elle une meilleure année ? Oui, par comparaison à 2023, elle ne pourra être que meilleure ! Au-delà de cet effet de base, il apparaît clairement que la lutte contre l’inflation est en voie d’être gagnée, et que les banques centrales vont rebaisser leurs taux. Les taux longs anticipent déjà ce mouvement, et les taux des crédits immobiliers vont en profiter progressivement. Si les prix continuent de s’ajuster, et dans un contexte où les banques pourraient se montrer plus offensives, le marché pourrait retrouver progressivement des couleurs ».
(propos recueillis par la rédaction de TSMF)
Historique des taux de crédits immobiliers depuis 2007
L’historique ci-dessous reprend l’évolution des taux moyens des crédits immobiliers depuis le début de l’année 2007, trimestre par trimestre (Observatoire Crédit Logement / CSA).
Taux 2007
- Premier trimestre (T1) : 3,96%
- Deuxième trimestre (T2) : 4,08%
- Troisième trimestre (T3) : 4,39%
- Quatrième trimestre (T4) : 4,62%
Taux 2008
- T1 : 4,67%
- T2 : 4,67%
- T3 : 4,94%
- T4 : 5,07%
Taux 2009
- T1 : 4,52%
- T2 : 4,15%
- T3 : 3,92%
- T4 : 3,78%
Taux 2010
- T1 : 3,61%
- T2 : 3,44%
- T3 : 3,34%
- T4 : 3,27%
Taux 2011
- T1 : 3,58%
- T2 : 3,83%
- T3 : 3,89%
- T4 : 3,88%
Taux 2012
- T1 : 3,90%
- T2 : 3,60%
- T3 : 3,48%
- T4 : 3,27%
Taux 2013
- T1 : 3,07%
- T2 : 2,94%
- T3 : 2,96%
- T4 : 3,06%
Taux 2014
- T1 : 3,01%
- T2 : 2,84%
- T3 : 2,64%
- T4 : 2,40%
Taux 2015
- T1 : 2,18%
- T2 : 2,00%
- T3 : 2,12%
- T4 : 2,17%
Taux 2016
- T1 : 2,02%
- T2 : 1,69%
- T3 : 1,46%
- T4 : 1,32%
Taux 2017
- T1 : 1,46%
- T2 : 1,56%
- T3 : 1,56%
- T4 : 1,52%
Taux 2018
- T1 : 1,48%
- T2 : 1,45%
- T3 : 1,43%
- T4 : 1,44%
Taux 2019
- T1 : 1,42%
- T2 : 1,29%
- T3 : 1,19%
- T4 : 1,13%
Taux 2020
- T1 : 1,13%
- T2 : 1,25%
- T3 : 1,23%
- T4 : 1,17%
Taux 2021
- T1 : 1,13%
- T2 : 1,06%
- T3 : 1,05%
- T4 : 1,05%
Taux 2022
- T1 : 1,12%
- T2 : 1,40%
- T3 : 1,78%
- T4 : 2,22%
Taux 2023
- T1 : 2,84%
- T2 : 3,29%
- T3 : 3,77%
- T4 : 4,20%
Taux 2024
- T1 : 3,99%
- T2 : à paraître
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