Marché immobilier Isère : est-ce le bon moment pour acheter un bien à rénover

« On sent un léger rebondissement sur notre secteur où il y a encore de nombreuses bâtisses à rénover. La difficulté, c’est de s’y retrouver parmi les aides financières et d’avoir les bonnes informations au bon endroit », observe Suzanne Rabilloud, gérante des agences Arthurimmo de Morestel et Montalieu-Vercieu (ainsi que de Belley côté Ain). « Je préconise aux acquéreurs de visiter les biens avec des artisans, de faire plusieurs devis et de contacter leur banque. »

Ces derniers mois, ses équipes ont vendu plusieurs biens anciens nécessitant des rénovations importantes. Ils ont intéressé des profils capables de faire eux-mêmes une partie des travaux.

La question des rénovations

«  À Bouvesse-Quirieu, en fin d’année dernière, j’ai vendu en une semaine à un maçon une très vieille maison de 95 m² datant de 1750, avec du potentiel. Le bien, à 169 000 €, sans chauffage et sans diagnostic de performance énergétique (DPE), nécessitait de gros travaux de rafraîchissement, d’isolation et de chauffage  », se rappelle Ludovic Rançon, conseiller Arthurimmo à Montalieu-Vercieu.

Sa collègue, Marianne Gagneux, officiant sur l’agence de Morestel, a reçu une dizaine d’appels pour une maison en pierre de 1900, en plein centre de Morestel, qu’elle a vendue 126 000 € en janvier à une trentenaire, dont la mère, architecte, est au fait des rénovations  : «  Nous avons dû faire un audit énergétique pour cette maison classée G dans le DPE, avec un scénario et un chiffrage de travaux pour passer à l’étiquette énergie A et pour passer à la B. Les travaux énergétiques ont été estimés à 40 000 € pour obtenir la meilleure notation. Un montant qu’il faudra doubler pour remettre le bien au goût du jour, soit 80 000 € de travaux au total.  »

Des biens moins chers, mais…

Le marché de l’ancien à restaurer plaît toujours, attire différents types de clientèles, des primo-accédants, des investisseurs amoureux des vieilles pierres, des artisans ou encore de très bons bricoleurs qui n’ont pas peur de se lancer dans de lourds travaux.

D’autant que ces biens se vendent moins chers, « de l’ordre de - 20 % par rapport à il y a deux ou trois ans », indique Franck Dubessy, responsable de l’agence Laforêt à Bourgoin-Jallieu.

« Tout à refaire »

Une aubaine dans le contexte actuel. Mais ils sont plus chers à rénover. «  La raison principale est l’explosion des coûts des matériaux. Certains ont doublé, comme le bois. Cette hausse s’ajoute à celle des taux d’emprunt, détaille-t-il. S’il fallait compter 1 000 € le m² pour une rénovation complète il y a cinq ans, aujourd’hui c’est de l’ordre de 1 500 € à 2 000 € le m², soit une enveloppe travaux qui a augmenté de 50 à 100 %. »

Son agence a vendu en début d’année une belle maison en pisé de 100 m², à Éclose-Badinières, sur un terrain de 800 m², avec des dépendances.

« Il y a tout à refaire. Elle a été vendue 99 000 €, avec un budget travaux de 200 000 €, dont une partie va être réalisée par les nouveaux propriétaires, des primo-accédants. Il y a quelques années, on l’aurait vendue 150 000 €, avec un budget travaux de 120 000 €  », estime-t-il.

Profiter d’aides financières

Selon Sébastien Ferry, gérant d’Immobilier centre investissement (ICIF) à Bourgoin-Jallieu, la situation devrait s’améliorer : «  Actuellement, c’est plus compliqué de trouver une banque qui suit, à cause des prix des matériaux qui ont flambé. Mais ils vont se stabiliser. Les artisans ont besoin de travailler et ont plus de visibilité sur leur calendrier. Des opportunités peuvent aussi se dessiner avec les aides. Il faut vérifier l’éligibilité par rapport aux revenus du ménage, aux sauts de classe énergie possibles et s’adresser à des entreprises Reconnu garant de l’environnement (RGE). »

L’été dernier, il a vendu une magnifique propriété en pierre de 200 m² à L’Isle-d’Abeau au prix de 370 000  € avec une restauration complète estimée à 200 000  €.

Les acquéreurs ont pu récupérer 60 000  € de subventions pour restaurer ce bien distingué “Patrimoine en Isère” *.

Le PTZ, une option pour les primo-accédants

Audrey Iannone, agent immobilier chez CG Transactions à Bourgoin-Jallieu, vient de rentrer un plateau de 90 m² à La Verpillière, à aménager intégralement.

Son prix de vente : 205 00 0 €, avec la possibilité d’acheter en plus les combles de 40 m², offrant un potentiel pour un bel appartement ou deux lots à louer.

« Les primo-accédants peuvent solliciter un prêt à taux zéro (PTZ) », indique-t-elle.

* Le label “Patrimoine en Isère”, mis en place par le Département en 2007, distingue des sites non protégés au titre des Monuments historiques, qui présentent un intérêt patrimonial, comme des églises, châteaux, granges… Les propriétaires peuvent bénéficier d’aides pour des études et travaux de conservation ou de restauration

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