Marché immobilier Pourquoi tant de Grenoblois partent vivre à Voreppe

« En 2012, nos acquéreurs étaient à 70 % de Voreppe. Aujourd’hui, 50 % d’entre eux viennent de la métropole grenobloise », note Christopher Burille, négociateur au sein de l’agence Hestia Immobilier à Voreppe.

Une position stratégique et historique

La position de la ville a toujours été stratégique. Au Moyen Âge, le bourg possédait le seul pont pour aller de Grenoble à Lyon !

Commune située à 17 km au nord-ouest de Grenoble, elle est la porte d’entrée du Pays voironnais et de la grande zone d’activités Centr’Alp *.

À la croisée des axes

La ville est aussi à la croisée des axes Grenoble/Lyon/Valence, à 10 minutes en train de Grenoble ou de Voiron et à proximité de l’A48.

« Et Voreppe, c’est l’ambiance village avec toutes les commodités d’une ville », souligne Benjamin Pitault, conseiller immobilier pour le réseau Safti sur le secteur de Voreppe.

Les maisons, qui composent 56 % de ses logements selon l’Insee, restent la cible privilégiée des acquéreurs et leurs prix inférieurs à ceux de Saint-Égrève. Selon l’Observatoire des notaires de l’Isère, en 2023, leur prix médian est de 326 200 €, contre 414 600 € à Saint-Égrève.

Des maisons très recherchées

Mais certaines maisons des années 2000-2010, plus grandes (de 130 à 170 m²), peuvent atteindre 500 000 €, voire plus, comme à Malossane ou au Racin, quartiers prisés sur les hauteurs de Voreppe.

« Ce sont des secteurs de niche, avec peu de biens en vente », observe Benjamin Pitault.  « Le cœur du marché est plutôt entre 350 000 € et 450 000 € pour 120 m². »

Les zones pavillonnaires en vogue

Autres zones pavillonnaires recherchées : la plaine du Chevalon ou le quartier de Volouise avec ses 176 maisons des années 1977-1979 en copropriété.

Plus proche du cœur de ville, celles de la très calme rue de Plein Soleil trouvent également vite preneurs, comme cette petite maison de plain-pied de 70 m² sur 550 m² de terrain, vendue 260 000 € fin 2023.

« Bâtie en 1954, elle doit être refaite du sol au plafond », glisse Christopher Burille.

Davantage d’appartements neufs

Côté appartements, le prix médian a grimpé de 17,8 % en 2023 dans l’ancien, selon les notaires de l’Isère, pour atteindre 2 800 € le mètre carré.

Mais la fourchette de prix reste large : à partir de 2 000 € le mètre carré dans un immeuble ancien sans ascenseur, jusqu’à 3 500 € le mètre carré dans une résidence cotée des années 2000 et jusqu’à 4 000 € le mètre carré, voire plus, dans le neuf.

Le collectif neuf se développe d’ailleurs fortement depuis quelques années. Le nouveau quartier de l’Hoirie (200 logements) se termine.

Le marché locatif aussi en vogue

Et plus au nord, le secteur Chapays/Champ-de-la-Cour se densifie avec déjà trois résidences et 202 logements livrés, 269 autres sont prévus d’ici 2028 sur l’îlot sud.

Quant au marché locatif, il est particulièrement dynamique. « À moins de 1 200 € par mois, difficile de trouver une maison individuelle de 100 m² à louer. À Voreppe, on paye la qualité de vie », indique Carole Moine, gestionnaire locative au sein d’Hestia Immobilier.

Et pour les appartements, si le mètre carré se loue autour de 10 € dans l’ancien, il peut atteindre 13 € dans le neuf.

* 370 entreprises et plus de 6 000 emplois

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