C’est à y perdre son latin. Alors que la fermeture des Galeries Lafayette paloises était actée au printemps dernier par la nouvelle direction du groupe Hermione Retail – qui avait même annoncé aux salariés le couperet pour février 2025, après les soldes – on apprend qu’elle n’est plus au programme. Le groupe aurait même de grands projets pour Pau, qui était pourtant le seul magasin (sur 26) rayé de la carte dans le plan de sauvetage ficelé par le Bordelais Michel Ohayon et…
C’est à y perdre son latin. Alors que la fermeture des Galeries Lafayette paloises était actée au printemps dernier par la nouvelle direction du groupe Hermione Retail – qui avait même annoncé aux salariés le couperet pour février 2025, après les soldes – on apprend qu’elle n’est plus au programme. Le groupe aurait même de grands projets pour Pau, qui était pourtant le seul magasin (sur 26) rayé de la carte dans le plan de sauvetage ficelé par le Bordelais Michel Ohayon et accepté par le tribunal de commerce de Bordeaux le 20 mars dernier.
Magasin et resto à Clemenceau
La représentante du personnel, Jackie Ibanez, confie que le nouveau dirigeant, Franck Ségur, s’est déplacé dans la cité royale début septembre et a rencontré les salariés après une réunion à la mairie de Pau. « Il est venu pour le projet de renouveau des anciennes Galeries », décrit la syndicaliste CGT qui parle d’un « discours très positif avec les salariés ». « Il nous a dit que les négociations avec la Ville étaient très avancées, qu’elle était d’accord pour travailler avec le groupe Hermione dans le futur bâtiment. Hermione a présenté un projet sur 3 000 m² de surface commerciale, plus un restaurant en haut du bâtiment. Franck Ségur nous a assuré que le groupe avait les moyens de faire ce projet. »
Ainsi que le temps. Le projet de rénovation de l’immeuble incendié en 2016, présenté il y a un an par l’architecte Chamss Arouise et le maire François Bayrou, tablait sur une livraison début 2028. On se souvient de la sortie de François Bayrou qui dans nos colonnes, le 22 mars dernier, assurait que « quelle que soit la décision du tribunal, ma conviction – étayée par un travail quotidien avec tous les acteurs de cette affaire depuis plus de six mois – c’est que les Galeries Lafayette sont sauvables à Pau ». Il voulait alors « que le magasin soit sauvé dans l’attente de sa réinstallation dans le bâtiment historique ».
Bail à Bosquet prolongé
La Ville aurait ainsi assuré à Hermione que les Galeries Lafayette, dont le bail au centre commercial Bosquet s’arrête au premier semestre 2026, pourraient y rester jusqu’à ce que le bâtiment de Clemenceau soit prêt. Et ce, malgré le projet du groupe Essor qui doit remanier l’ensemble du centre pour lui donner un nouveau souffle – justement le lancement de ces grands travaux a pris du retard (lire encadré). Une prolongation de bail qui aurait débloqué la situation. Reste à la SEM Pau-Pyrénées, qui est à la manœuvre sur la réhabilitation de Clemenceau, à évaluer la candidature du groupe bordelais.
De ces informations, le service communication de la municipalité confirme seulement que « le bail sera effectivement prolongé ». Pour le reste, elle ne dit rien sur le projet d’Hermione pour Clemenceau : « Le sujet des Galeries Lafayette est actuellement en cours d’étude (d’un point de vue financier, juridique, architectural et commercial), plusieurs pistes sont travaillées et il est prématuré d’en parler ».
Côté Galeries, « il n’y a plus de sujet de fermeture du magasin », confirme sereinement le directeur local, Yvan Oniskiewicz, comme si sa maison-mère n’avait jamais annoncé le baisser de rideau. S’il évoque le « retour sur la place Clemenceau », il n’en livre pas plus sur les desseins de l’entreprise. « Pour l’instant nous sommes au centre Bosquet, on essaie d’être vivant et dynamique ».
Inquiétude, toujours
La dynamique, c’est justement ce qui tourmente Jackie Ibanez. Car les rebondissements que vivent les Galeries paloises pèsent d’abord sur le personnel. « On n’y croit pas, on nous a tellement promis de choses depuis l’incendie ! », partage la cégétiste. « Et puis, on allait très mal au printemps, il fallait qu’on ferme. On n’embauche plus en CDI, il n’y a pas d’argent pour les négociations annuelles obligatoires qui doivent démarrer… Et Hermione en a assez pour s’installer en grand sur la place Clemenceau ? On est devenus riches ! », ironise-t-elle, inquiète que le chiffre d’affaires ne suive pas pour tenir le loyer du bâtiment rénové.
« Aujourd’hui, la tension est palpable, les clients demandent régulièrement quand on ferme, quand auront lieu les rabais d’avant fermeture… Les gens sont usés et c’est compliqué de faire du chiffre d’affaires. Pour moi, la problématique, c’est le bien-être des salariés » que Jackie Ibanez voit mal tous tenir jusqu’au potentiel retour place Clemenceau.
Pas de travaux à Bosquet avant mi-2026
Le groupe Essor, propriétaire du centre commercial Bosquet depuis 2021, avait prévu de lancer les travaux de réhabilitation au 2e trimestre, après l’obtention du permis de construire purgé en ce début d’année. Prévu par phases, pour tenir compte de l’activité commerciale existante (Carrefour en sous-sol, Galeries Lafayette et café au rez-de-chaussée), le chantier n’a toujours pas débuté. Une décision du conseil communautaire prise en septembre prévoit d’ailleurs de lui donner plus de temps. L’Agglo avait en effet attribué au spécialiste local de l’immobilier d’entreprise une subvention d’investissement de 950 000 €, dans une convention qui imposait un démarrage des travaux avant le 30 juin 2024. Le délai a été porté au 30 juin 2026.
Les documents précisent quatre raisons qui ont fait que « l’échéance n’a pu être respectée » : la « complexité » des études préalables, le rachat du supermarché Casino par Carrefour, qui « a généré de l’incertitude pendant plusieurs trimestres empêchant la redéfinition de l’occupation précise des espaces à commercialiser », la complexité de la propriété foncière couplée à une ambition de transformation de l’immeuble, qui « a imposé un processus minutieux de régularisation et de transfert de propriété de certains volumes », la hausse des taux d’intérêt qui « a rendu le financement du projet plus complexe ».
L’avenant au contrat précise par ailleurs que le site sera essentiellement orienté vers « les activités de loisirs » avec 40 % des surfaces dédiées aux loisirs, 38 % au commerce, 10 % à la restauration et 12 % aux services (coiffeurs, crèche, …).
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